La garantie légale des vices cachés est prévue aux articles 1641 à 1649 du code civil. L'avantage de cette garantie légale est qu'elle peut être invoquée dans de nombreux cas. En effet, le vice caché s'applique aux biens neufs ou d'occasions. Peu importe que le vendeur soit un professionnel ou un particulier. Néanmoins, certaines conditions doivent être réunies (I). De plus, il est recommandé de passer par un écrit afin d'acter le différent et ne pas subir la prescription. Une fois ces premières épreuves passées, faut-il encore savoir ce qu'il est possible de demander (II).
I) Les conditions du vice caché
Le vice caché c'est lorsque vous avez
acheté un bien et que vous constatez par la suite des défauts. Autrement dit,
si vous aviez eu connaissance de ces défauts, soit vous n'auriez pas acheté le
bien, soit auriez acheté le bien à un prix moindre (art. 1641 de Code
civil).
Le Vice caché s'applique tant aux biens
mobiliers qu'aux biens immobiliers. Le fait que le bien soit neuf, d'occasion
ou en promotion n'empêche pas l'application de la garantie légale des
vices cachés. De plus, cette garantie légale s'applique quel que soit le
vendeur, que vous ayez à faire à un professionnel ou un particulier.
Pour pourvoir invoquer la garantie légale, il faut que
le vice remplisse trois conditions cumulatives. Autrement dit, si une
condition n'est pas remplie vous n'êtes pas face à un vice caché.
Premièrement, le vice doit être "caché" c'est-à-dire
qu'il ne doit pas avoir été apparent ou connu de l’acheteur au moment de
l’achat (art. 1642 du Code civil). Deuxièmement, pour être considéré
comme une vice, le défaut doit rendre le bien inutilisable ou en diminuer
très fortement son l'usage. Troisièmement, le vice caché doit être un
défaut qui existe avant la vente du bien.
C'est à celui qui invoque la garantie légale des vices
caché, donc l'acquéreur, d'en rapporter la preuve. La preuve se rapportant par
tous moyens, vous pouvez produire des attestations, devis ou faire procéder à
une expertise (vous pouvez consulter la liste des experts agréés auprès des
tribunaux). Il faut également avoir conservé les justificatifs d'achat tels que
les bons de livraison ou les tickets de caisse. En ce qui concerne les délais,
vous avez deux ans à partir de la découverte du défaut pour invoquer
la garantie légale des vices cachés (art. 1648 du Code civil).
II) Les solutions en cas de vice caché
Quand vous invoquez le vice caché, vous avez
le choix entre 2 solutions : garder le produit et demander une réduction du
prix ou rendre le produit et demander le remboursement du prix payé ainsi que
des frais occasionnés par la vente (art. 1644 du code civil). En outre, la
victime de vices cachés peut demander une indemnisation supplémentaire
s'il estime que le vendeur professionnel avait connaissance du défaut (art.1645
du Code civil).
Quant à la procédure à suivre, il est recommander
d'acter le déférent par une lettre recommandée avec accusé de réception. Attention
: si vous parvenez à trouver un accord avec l'autre partie, fait un écrit
afin de conserver la preuve de son engagement. Dans le courrier destiné au
vendeur, indiquez les défauts qui motivent votre démarche, la solution que vous
désirez ainsi que les articles 1641 à 1649 du Code civil. Si le courrier ne
donne pas de résultat, il est possible de rester à l'amiable en procédant à une
conciliation voir une médiation. N'étant pas obligatoire ( car amiable), le
vendeur n'est pas obligé de faire suite à la demande de conciliation ou de
médiation.
Lorsque la démarche amiable ne permet pas de mettre
fin au différent, la saisine du juge peut s'avérer nécessaire.
Sources : articles 1641 à 1649 du code civil
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire